L'ASSOCIATION DES HABITANTS DU HAMEAU DU FLAYOSQUET
PRESENTE LES PEINTRES
:

Marc Questroy,

ETUDES

École Nationale des Beaux-Art, Paris.

École Supérieure d'Arts Modernes, Paris.

Atelier Langlois, Paris.

REFERENCES / EXPERIENCE

Directeur de création Europe du groupe Texas Instruments.

Premier prix de création de la presse électronique française.

Directeur artistique pour les agences de publicité

et communication Mc Can Erikson (Chicago-Dallas-Milan).

Conception d'un centre d'éducation sur les produits électroniques pour le Koweit.

Conception / Création pour le Crédits Agricole, Coquet,

Havas, Iface/Chambre de commerce et d'industrie de Paris, Matra,

Nathan, RSCG;

EXPOSITIONS

Maison de la Culture de Grenoble, (en groupe).

Galerie Langlois, Paris.

ESAM, (en groupe)

Musée d'Arts Modernes, (en groupe), Paris.

Salle Paul Maurel, Gonfaron.

Domaine de la Lauzade, Le Luc en Provence.

Peintures / Sculptures collection particulière.

James Meyer, Londres.

Château de Vintimille, Le Luc en Provence.

Abbaye, Saint-Maximin. Questroy a quarante ans et vit en Provence.

En fait, il est d'un autre pays et d'une autre époque.

A Vienne, derrière la cathédrales, il y a de méchantes ruelles où s'ouvrent des « gasthaus » sombres. Il y a de la gaité, des voix fortes,du papier a fleurs sur les murs, et pourtant l'atmosphèreest étrange et quelque peu décalée. L'âme autrichienne est fêlée.

L'orient-Express ne traverse plus l'Europe Centrale, et les nostalgique (en manteau vert de gris) de la Mittel Europa sont assis dans les musées à contempler d'un oeil fixe les tableaux de Gustave Klimt.

A Prague, du côté du fleuve, des rues sinistres couvertes de neige grimpent vers le haut de la ville, où se dresse … le château. Kafka n'est pas loin loin. On entende des rires derrières les fenêtres closes, mais le coeur du voyageur est oppressé. Questroy est de ce monde où la chaleur est toute intérieure, constamment assaillie par le doute.

Un peu plus au nord, le Bauhaus est né de ce refus d'un groupe d'intellectuels de se laisser envahir par les sentiments. La rigueur de ces architectes et de ces peintres a débouché sur un graphisme épuré, d'où tout sentiment, toute âme même, ont été évacués.Questroy est au confluent de toutes ces tendances. Rigoureux et fin par nature, il est attiré par une perfection eu bord du maniérisme. Mozart, le viennois, n'est pas loin, avec sa sublime mécanique.Mais il y a les courants profonds du lourd sentiment austro-hongrois,qui se manifeste dans les vieux quartiers de Vienne par les beuveries et les rires gras; le sentiment, le lourd sentiment veut resurgir, et Freud n'est pas loin. Pour un peintre, le sentiment c'est la couleur, et Questroy sa bat entre rigueur et exubérance, entre dessin et expressions, entre ligne et couleur, mais surtout il est torturé entre ce qu'il a en lui de lucide, et ce qu'il a d'instinctif. Son double en peinture est Paul Klee, dont les menus personnages se désarticulent des fond de couleur vive, entre maniérisme glacé et folie slaves. A Viennes, le théâtre de marionnettes caricature le citoyen de la ville, avec des grimaces d'auto-dérision. On se souvient du cinéma de Murnau, ou de la musique grinçante de Kurt Weill. Mais c'est à Kundera que questroy me fait penser, avec son insoutenable légèreté de l'être. Atmosphère lourde, oppressante, ou la même question revient toujours : « d'où vient la fêlure, » Son âme est partagée entre le monde slave et le monde latin. Doute, doute, doute … il ne reste que la couleur pour se battre, la surface du tableau, la ligne jetée vive et crue … Questroy sort d'un roman de Kundera. Il n'est ni de la provence, ni de notre époque futile et creuse. Son coeur bat plus intensément, mais il y a Kafka en lui, du Klee. Il tient à la main un scapel, mais ne veut pas s'en servir. Ses toiles pourraient s'intituler L'insoutenable légèreté de la peinture.

Bernard Devaux, écrivain (novembre 92)Il y eut un soir, il y eut un matin.Du néant jaillit la lumière, le chaos s'ordonne. Formes et couleur naissent de la douceur du matin.L'ombre s'éloigne …Il y eut un soir, il y eut un matin.

Nicole Maurice (novembre 92)

Questroy pulsions.

 

Questroy, adroit, coloriste, et pulsionnaire échafaude, comme alimenté par les charges variées de la culture, la ruse et l'envie d'être, comme une entaille faite à la surface, le labeur d'un « sans cesse rongé » qui fera d'une peinture le dédoublement d'une vie et d'un besoin. Le travail de Questroy est l'illustration expressive d'une vision picturale ordonnée où il faut être résolu à ne pas être le travesti du massacre de l'abstraction mais la tendance à une peinture, à la pertinence abstraite empreinte d'une physionomie naturaliste. Miguel Ignata, journaliste (août 92)« … Car j'étais là où est le commencement :chez mon adorée Madme Cellule Originelle, promesse de fécondité ».(Paul Klee).

Sans complaisance aucun, pour les maux d'aujourd'hui. Questroy fait fi de faux-semblants et de l'inutile pour atteindre ainsi l'essentiel.Il s'est débarrassé du carcan et seul reste l'éther. L'homme pudique devient impudique. La couleur, la matière deviennent son seul vrai langage.

 

Mathilde (janvier 93)

 

Maison du village.

Marc se réfugie au plus haut, bien protégé par les strates des étages inférieurs. Il est en sécurité, il peut se laisser aller à rêver.Ce matin, sur le balcon du quatrième étage, le paon est venu lui offrir le scintillement de sa parure de noces. Côté jardin.Côté rue, la circulation incessante, par son bruit et ses odeurs, dévie le rêve de Marc. Questroy est dans la pièce. Il apporte le témoignage des événement douloureux de l'actualité, de ses débordement regrettables.Avec ses grandes mains au bout de ses longs bras, il explique, il dénonce, il manifeste son irritation, Il se met au travail.

Travail de peintre.

Le fragile papier devra supporter les conséquences de ses gestes.Les pulsions exercent leur pression, les différentes techniques sont mobilisées pour la bataille, les tensions se libèrent, Questroy est apaisé. Dans la pièce-atelier, au plus haut de sa maison, bien protégé par les strate des étages inférieurs, il montre le résultat de son travail au petit Marc, il attend son approbation.Sur le papier, aquarelle, acrylique, pastel gras, peinture à l'huile,se fécondent, pour occuper tout l'espace. Des paysages fleurissent, crient, se tendent, prêt à exploser. Du papier recouvert, des émotions surgissent, des questions sont soulevées, la vie jaillit.La partie est gagnée, la peinture fonctionne.

René Girot, artiste peintre (janvier 93)

Cher Marc Questroy,

Au cour de l'exposition que vous aviez organisée, salle Paul Maurel à Gonfaron, j'avais eu la joie de faire connaissance avec votre travail artistique.La poésie, toujours présente dans vos œuvres m'avait touché,une poésie dénuée de tout caractère anecdotique, imprégnant en profondeurchacune de vos réalisations et visiblement porteuse de cette part de rêve qui est, très certainement, la vôtre et que vous savez si bien communiquer. Vos travaux récents marquent une évolution, les formes sont plus abstraites mais j'y retrouve un même graphisme, votre palette s'est quelque peu modifiée mais on peut toujours y discerner cette richesse étroitement associée a une délicatesse, qui l'as toujours caractérisée. Comme pour tout artiste votre oeuvres connait des cheminement divers,des démarches nouvelles, montrant que le temps imprime sa marque. Mais l'essentiel demeure, ce bonheur de peindre qui est le vôtre et par lequel vous procurez un intense plaisir du regard à ceux qui contemplent vos travaux.

Jean de Bengy

Inspecteur de la création artistique au ministère de la culture

Maire de Gonfaron

Président du SIVOM.


Voyage dans l'urgence.

En guise de caviar : doute. Riche, Marc Questroy.D'autant quand il ouvre les yeux, se frotte les paupières, cheveux en vrac et lunette introuvables. Les cris et rires des gosses sont rassurants.C'est utiles quand on vient de passer une nuit sur l'autel du monde sans le vouloir y sacrifier ses idées. Sans admettre la compromission. C'est rassérnérant quand les discours politique jouent sur la scènes comme pantins derrière un rideaux. Voix (es) off.Ce matin Marc n'ira pas au boulot. Mais à sa palette.Instrument sans frontière dont il a dompté les nuances. Il ne s'empêtre pas dans le labyrinthe technique. Profite d'un électrique vocabulaire.Long apprentissage. Sans emphase. Mais cette violence. Celle d'une nuit de combat contre l'hydre. Questroy n'est pas hercule. Il le sait.Et cette bataille n'est pas prête de prendre fin. Un mots dont il aurait autant horreur que le « silence » quand il est question de dénoncer, « absence » quand il faut le montrer, « illusion » quand il est nécessaire de pointer du doigt, « calculer » quand la spontanéité peut tout offrir.En cela, il faut cesser les comparaisons avec Klee. Même si les influences ont guidé. Sûr, Questroy est tourmenté. Oppose le négatif au positif. Balance ses impulsions après de longue réflexions.Jette ses couleurs comme on caligraphie avec des pleins et des délié.Questroy a fui la ville pour la campagne. Les Maures jouent la régénérescence sans maquer le béton, la laideur et le mensonge. Questroy messager ? Un peu.Car, derrière la moquerie mâtinée de tragédie, le peintre sculpteur avoue sa vigilance. Sentimental et gourmand comme un gamin serrant une sucette rouge vif, il abandonne le colorant pour ne conserver que le goût, fruit de l'odeur.Sage ? Il ne le sera jamais. Même si, introverti au point d'avoir recouvré la gestuelle juvénile, il dit quérir l'enfance. Mission impossible. La culture est acquise. Devant ses garde dans l'urgence



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